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Lorsque j'avais six ans j'ai vu, une fois, une magnifique image,
dans un livre sur la forêt vierge qui s'appelait «Histoires vécues».
Ca représentait un serpent boa qui avalait un
fauve. Voilà la copie du dessin:
On disait dans le livre: «Les serpents boas avalent leur proie toute entière,
sans la mâcher. Ensuite ils ne peuvent plus bouger et ils dorment pendant les six mois de leur digestion.»
J'ai alors beaucoup réfléchi sur les aventures de la jungle et. à mon tour, j'ai réussi, avec un crayon de couleur, à tracer mon premier dessin. Mon dessin numéro 1. Il était comme ça: J'ai montré mon chef-d’œuvre aux grandes personnes et je leur ai demandé si mon dessin leur faisait peur. Elles m'ont répondu: «Pourquoi un chapeau ferait-il peur?»
Mon dessin ne représentait pas un chapeau. Il représentait un serpent boa qui digérait un éléphant. J'ai alors dessiné l'intérieur du serpent boa, afin que les grandes personnes puissent comprendre. Elles ont toujours besoin d'explications.
Mon dessin numéro 2 était comme ça:
Les grandes personnes m'ont conseillé de laisser de côté les dessins de serpents boas ouverts ou fermés, et de m'intéresser plutôt à la géographie, à l'histoire, au calcul et à la grammaire. C'est ainsi que j'ai abandonné, à l'âge de six ans, une magnifique carrière de peintre. J'avais été découragé par l'insuccès de mon dessin numéro 1 et de mon dessin numéro 2. Les grandes personnes ne comprennent jamais rien toutes seules, et c'est fatigant, pour les enfants, de toujours et toujours leur donner des explications.
J'ai donc dû choisir un autre métier et j'ai appris à piloter des avions. J'ai volé un peu partout dans le monde. Et la géographie, c'est exact, m'a beaucoup servi. Je savais reconnaître, du premier coup d'œil, la Chine de 'Arizona. C'est très utile, si l'on s'est égaré pendant la nuit.
J'ai ainsi eu, au cours de ma vie, des tas de contacts avec des tas de gens sérieux. J'ai beaucoup vécu chez les grandes personnes. Je les ai vues de très près. Ça n'a pas trop amélioré mon opinion. Quand j'en rencontrais une qui me paraissait un peu lucide, je faisais l'expérience sur elle de mon dessin numéro 1 que j'ai toujours conservé. Je voulais savoir si elle était raiment compréhensive. Mais toujours elle me répondait: «C'est un chapeau.»
Alors je ne lui parlais ni de serpents boas, ni de forêts vierges, ni d'étoiles. Je me mettais à sa portée. Je lui parlais de bridge, de golf, de politique et de cravates. Et la grande personne était bien contente de connaître un homme aussi raisonnable.
J'ai ainsi vécu seul, sans personne avec qui parler véritablement, jusqu'à une panne dans le désert du Sahara, il y a six ans. Quelque chose s'était cassé dans mon moteur. Et comme je n'avais avec moi ni mécanicien, ni passagers, je me préparai à
essayer de réussir, tout seul, une réparation difficile. C'était pour moi une question de vie ou de mort. J'avais à peine de l'eau à boire pour huit jours.
Le premier soir je me suis donc endormi sur le sable à milles de toute terre habitée. J'étais bien plus isolé qu'un naufragé sur un radeau au milieu de l'océan. Alors vous imaginez ma surprise, au lever du jour, quand une drôle de petite voix m'a réveillé. Elle disait:
S'il vous plaît ... dessine-moi un mouton!
Hein!
Dessine-moi un mouton
J'ai sauté sur mes pieds comme si j'avais été frappé par la foudre. l'ai bien frotté mes yeux. J'ai bien regardé. Et j’ai vu un petit bonhomme tout à fait extraordinaire qui me considérait gravement. Voilà le meilleur portrait que, plus tard, j'ai réussi à faire de lui. Mais mon dessin, bien sûr, est beaucoup moins ravissant que le modèle. Ce n'est pas ma faute. J'avais été découragé dans ma carrière de peintre par les grandes personnes, à l'âge de six ans, et je n'avais rien appris à dessiner, sauf les
boas fermés et les boas ouverts. Je regardai donc cette apparition avec des yeux toutronds
d'étonnement. N'oubliez pas que je me trouvais à mille milles de toute région
habitée. Or mon petit bonhomme ne me semblait ni égaré, ni mort de fatigue, ni mort de faim, ni mort de soif, ni mort de
peur. Il n'avait en rien l'apparence d'un enfant perdu au milieu
du désert, à mille milles de toute région habitée. Quand je réussis enfin à parler, je lui dis:
Mais ... qu'est-ce que tu fais là?
Et il me répéta alors, tout doucement, comme une chose très sérieuse:
- S'il vous plaît ... dessine-moi un mouton
Quand le mystère est trop impressionnant, on n'ose pas désobéir. Aussi absurde que cela me semblât à mille milles de tous les endroits habités et en danger de mort, je sortis de ma poche une feuille de papier et un stylographe. Mais je me rappelai alors que j'avais surtout étudié la géographie, l'histoire, le calcul et la grammaire et je dis au petit bonhomme (avec un peu de
mauvaise humeur) que je ne savais pas dessiner. Il me répondit:
Ca ne fait rien. Dessine-moi un mouton.
Comme je n'avais jamais dessiné un mouton je refis, pour lui, l'un des deux seuls dessins dont j'étais capable. Celui du boa fermé. Et je fus stupéfait d'entendre le petit bonhomme merépondre:
Non! Non! Je ne veux pas d'un éléphant dans un boa. Un boa c'est très dangereux, et un éléphant c'est très encombrant. Chez moi c'est tout petit. J'ai besoin d'un mouton.
Dessine-moi un mouton.
Alors j'ai dessiné.
Il regarda attentivement, puis:
Non! Celui-là est déjà très malade. Fais-en un autre.
Je dessinai:
Mon ami sourit gentiment, avec indulgence:
- Tu vois bien ... ce n'est pas un mouton, c'est un bélier. Il a des cornes ..
Je refis donc encore mon dessin:
Mais il fut refusé, comme les précédents:
Celui-là est trop vieux. Je veux un mouton qui vive longtemps.
Alors, faute de patience, comme j'avais hâte de commencer le démontage de mon
moteur, je griffonnai ce dessin-ci.
Et je lançai:
Ça c'est la caisse. Le mouton que tu veux est dedans. Mais je fus bien surpris de voir s'illuminer le visage de mon
jeune juge:
C'est tout à fait comme ça que je le voulais! Crois-tu qu’il faille beaucoup d'herbe à ce mouton?
Pourquoi?
Parce que chez moi c'est tout petit ..
Ca suffira sûrement. Je t'ai donné un tout petit mouton.
Il pencha la tête vers le dessin:
- Pas si petit que ça ... Tiens! Il s'est endormi...
Et c'est ainsi que je fis la connaissance du petit prince.
Les fêtes chez les Tuñon se terminaient toujours affreusement tard et, puisque les hôtes appréciaient les bals costumés,il n'était pas rare d'y voir des femmes vêtues en chinas
poblanas, avec rubans dans les cheveux et jupe folklorique mexicaine, débarquer en compagnie d'un Arlequin ou d'un cow-boy. Les chauffeurs des invités, plutôt que d'attendre en vain devant la grande maison, avaient adopté diverse stratégies pour passer letemps. Certains gagnaient un stand de rue pour manger des tacos ou bien rendaient visite à la servante d'une mason voisine pour la courtier aussi délicatement que dans un mélodrame victorien.
D'autres formaient un groupe au sein duquel s'échangeaient ragots et cigarettes. Les deniers préféraient faire la sieste. Après tout, ils savaient que personne ne quitterait la fète avant une heure du matin.
Aussi, lorsqu'un couple s'en échappa à 22 heures, la convention implicite vola en éclats. Pis encore, le chauffeur concerné était parti se chercher à manger et manquait don à l'appel. Le jeune homme du couple en part fort affligé, ignorant que faire.
Il était arrivé à la fête muni d'une tête de cheval en papier mâché,un choix Deu approprié dès lors an'il voulait rafler le prix du meileur costume a Lausra Quezaida son soupirant, ce qui l'avait pousat aura diront Pima loja, puisque sa cavalière ne s' trait pas habillée connime prém. Noemi Taboada avait promis de loser um consume da pita, cravache comprise. Une option censée Etre a la scandaleuse, car elle avait entendas dire que Lanura se prisonea diguiste en Ève, avec un serpent enronilt astons de con. le costume de jockey etait trop vilain.
quand un gent voulait rafler le prix du meilleur costume à L aura Quezada ce qui lavait poussé a un efort au final depart puisque sa cavalière ne s'érait pas habillée comme prévu
Noemi Taboada avait promis de louer un costume de jocko, cravache comprise. Une option censée être à la fois subtile ex limite scandaleuse, car elle avait entendu dire que Laura se présentera- déguisée en Ève, avec un serpent enroulé autour du cou. Mais le costume de jockey était trop vilain et lui grattait la peau. Elle s'était décidée pour une robe du soir verte à fleurs blanches/ -On fait quoi, maintenant?
-Ily a une avenue à trois pâtés de maisons, dit-elle à Hugo.
On trouvera bien un taxi là-bas. Tu me passes une cigarette?
- Une cigarette? Je ne sais même pas où jai mis mon porte-feuille, rétorqua-t-il en palpant sa veste d'une main. En plus tu en as toujours dans ton sac à main, non? Ce n'est pas comme si tu étais une miséreuse qui ne pouvait pas sen payer.
-C'est tellement mieux quand un gentleman offre une cigarette à une femme.
-Là, je ne pourrais même pas t'offrir un bonbon à la menthe.
Tu crois que jai oublié mon portefeuille à l'intérieur?
Noemí ne répondit pas. Hugo peina à transporter la tête de cheval sous son bras, au point qu'il faillit l'abandonner en débouchant sur l'avenue. Noemí leva une main élégante pour héler un taxi. Une fois dans la voiture, Hugo put enfin poser la fameuse tête sur la banquette.
- Tu aurais dû me prévenir que je n'avais pas besoin de trimballer ce machin, maugréa-t-il en norant le sourire narquois du chauffeur.
- T'es vraiment mignon quand t'es en colère, dit-elle en ouvrant son sac à main pour extraire un paquet de cigarettes. Hugo ressemblait à Pedro Infante en plus jeune, ce qui
constituait la majeure partie de son charme. Quant au reste - personnalité, statut social et intelligence-, Noemí ne s'en était guère préoccupée. Elle avait l'habitude d'obtenir ce qu'elle voulait et, dernièrement, elle avait voulu Hugo. À présent qu'elle avait suscité son attention, elle allait sans doute le congédier. Lorsque le taxi se gara devant la demeure des Taboada, Hugo se pencha vers elle en lui prenant la main.
- J'ai droit à un baiser?
- Je suis trop pressée, mais tu peux avoir mon rouge à lèvres, répliqua-t-elle en mettant sa cigarette dans la bouche de son cavalier. Hugo sortit la tête par la vitre baissée, sourcils froncés, tandis que Noemí se dépêchait de rentrer chez elle, traversant ensuite la cour intérieure pour filer droit au bureau de son père. Comme 'ensemble de la maison, cette pièce était décorée dans un style moderne qui faisait écho à la fortune récemment acquise de ses
occupants. Le père de Noemí n'avait jamais été pauvre, mais avait de plus réussi à transformer une petite affaire de colorants chimiques en véritable pactole. Il avait des goûts bien arrêtés qu'il ne craignait pas de montrer: couleurs vives et lignes épurées. Ses
fauteuils étaient tapissés de rouge éclatant tandis que des plantes luxuriantes teintaient de vert toutes les pièces. La porte du bureau était ouverte. Noemí ne prit pas la peine
de frapper et entra d'un pas assuré en faisant claquer ses talons hauts sur le parquet. Elle remit en place du bout des doigts l'une des orchidées qui ornaient sa chevelure, puis s'assit devant son père en poussant un gros soupir et en laissant tomber son petit
sac à main par terre. Elle aussi avait ses gotts. Devoir rentrer à la maison si tôt n'en faisait pas partie. Son père lui avait fait signe d'entrer -prévenu de son arrivée
par le vacarme des talons hauts-, mais n'avait pas encore levé les yeux vers elle, absorbé par la lecture d'un document.
-Je n'arrive pas à croire que tu as appelé chez les Tuñon, lança-t-elle en tirant sur ses gants blancs. Même si je sais que tu n'apprécies pas Hugo
-Ça n'a rien à voir avec lui, l'interrompit-il.
Noemi fronça les sourcils. Sa main droite s' immobilisa, tenant l'un des gants.
_Ah bon?
Elle avait sollicité la permission de se rendre à la fète mais, connaissant l'opinion de son père, n'avait pas précisé que Hugo Duarte serait son cavalier. Le patriarche redoutait que
le jeune homme la demande en mariage et qu'elle accepte. Noemi avait pourtant signifié à ses parents qu'elle n'avait aucune intention d'épouser Hugo, sauf qu'ils ne la croyaient pas.
Comme toute bonne mondaine, Noemí faisait ses emplettes au Palacio de Hierro, portait du rouge à lèvres Elizabeth Arden, possédait deux jolis manteaux de fourrure, parlait un excellent anglais grâce aux bonnes sours de Monserrat
-établissement
privé, bien sûr- et était censée dévouer ses heures à deux occu-
pations principales: les loisirs et la traque de son futur époux.
Ainsi, d'après son père, toute activité plaisante devait se doubler
de cette recherche marital. Hors de question de s'amuser par
pur plaisir. Ce qui conviendrait très bien à Noemí si son père
aimait Hugo, mais ce dernier n'était encore qu'un architecte
débutant et la jeune femme avait à charge de viser un meilleur
parti.
-Rien à voir, confirma son père. Même s'il faudra qu'on aborde le sujet plus tard.
Noemí ne savait plus que penser. Elle dansait un slow lorsqu'un domestique lui avait raporé
Tépaule pour lui demander si elle acceptait de prendre un appel de M. Taboada dans le petit salon. Ce qui lui avait aussitàr gilché la soirée. Son père avait sans doure appris qu'elle sortait avec Hugo, et s'évertuair àl'arracher aux bras du balla.
passer un ca
-Rien de grave? s'enquit-elle d'un ton changé.
Lorsqu'elle était tracassée, sa voix devenait plus aiguë, presque celle d'une fillette, remplaçant les belles intonations modulées qu'elle avait perfectionnées au fil des années.
-Difficile à dire. Je te prie de ne parler de ça à personne. Ni à ta mère, ni à ton frère, ni à aucun de tes amis, d'accord?
Le père de Noemí la dévisagea. Elle hocha la tête.
-Il y a quelques semaines, jai reçu une lettre de ta cousine Catalina, reprit-il en se renfonçant dans le fauteuil. Cette lettre contenait des assertions inquiétantes sur son mari. J'ai donc écrit à Virgil pour en avoir le cœur net. Il m'a répondu que Catalina s'était comportée bizarrement ces derniers temps, mais que son état 'améliorait. Nous avons continué à correspondre et j'ai insisté sur le fait que, si Catalina se conduisait bizarrement, il serait peut-être nécessaire de la faire venir à Mexico pour qu'elle voie un médecin. Virgil, lui, a prétendu le contraire. (Noemí ôta l'autre gant et le posa sur ses genoux.) Nous étions don dans une impasse. Je pensais qu'il camperait sur ses positions, jusqu'à ce que je reçoive ce télégramme tout àl'heure. Tiens, lis-le.
Le père de Noemí prit la feuille posée sur son bureau et la tendit à sa fille. Il s'agissait d'une invitation
- pour elle à rendre visite à Catalina. Le train ne passait pas tous les jours dans la ville où elle habitait, mais il s'y arrêtait le lundi et un chauffeur attendrait Noemí à la gare.
-Je veux que tu y ailles, lui dit son père. Virgil affirme qu'elle te réclame. De plus, je pense qu'une femme serait mieux à même de gérer cette affaire. Si la chance nous sourit, ce sont de simples exagérations liées à des problèmes conjugaux. Ta cousine a toujours une certaine tendance au mélodrame. Peut-être demande-t-elle just un peu d'attention.
-Dans ce cas, en quoi les problèmes conjugaux de Catalina nous concernent-ils? Noemi trouvait néanmoins injuste de qualifier sa cousine de mélodramatique». Catalina avait perdu ses parents très jeune, ce qui aurait plongé 'importe qui dans le désarroi.
- 5a lettre érait vraiment étrange, répondit le patriarche Elle assurait que son mari voulait l'empoisonner et qu'elle avait des visions. Je n'ai aucune compétence médicale, mais
ca m'a convaincu de chercher aussitòt l'adresse d'un bon psychiatre.
- Tu as encore la lettre?
-Oui. La voici.
Noemí eut bien du mal à déchiffrer les mots, sans parler d'en appréhender le sens. Catalina avait employé une écriture tremblante, peu soignée.
«.. il essaie de m'empoisonner. La maison empeste la pourriture, déborde de malfaisance et de cruauté. Jai tenté de calmer mes nerf, de ne pas m'en préoccuper, mais je n'y parviens pas. Il m'arrive de perdre le fil de mes pensées et toute notion du temps. Je t'en prie. Je t'en prie. Ils sont méchants avec moi. Ils ne me laisseront pas partir. Je m'enferme dans ma chambre, mais ils entrent quand même, murmurent à mon oreille toutes les nuits et j'ai peur de ces fantômes, de ces morts privés de repos, privés de chair. Le serpent qui mange
sa queue, la terre infecte sous nos pieds, les faux visages et les fauses paroles, la toile que l'araignée fair vibrer. Jesus Catalina Catalina Taboada. CATALINA. Cata, Cata, vies jouer dehors. Noemi me manque. Je prie pour te retrouver. Viens me chercher, Noemi. Viens
me sauver. Car je n'y arriverai pas toute seule, je suis prisonnière de fils durs comme de l'acier qui traversent mon esprit et ma peau et tout est là dans les murs. Ça ne me lâchera pas, alors je te supplie de venir me libérer, de briser mes liens, de les arrèser. Pour l'amour
de Dieu...
Dépèche-toi,
Catalina»
Dans les marges, la cousine de Noemi avait placé d'autres mots, tracé des cercles et des chiffres. L'ensemble s'avérait plus que déconcertant. Depuis quand Noemi n'avait-elle pas parlé à Catalina? De longs mois, sans doute presque un an. Elle et son mari avaient
passé leur lune de miel à Pachuca; la jeune mariée avait téléphoné à Noemi de là-bas, lui avait envoyé deux ou trois cartes postales, puis le flot s'était tari, mème si les télégrammes arrivaient toujours en temps et en heure pour souhaiter bon anniversaire à tel membre de la famille. Il y avait eu aussi une lettre à Noël, accompagnant les cadeaux. À moins que Virgil en ait été l'auteur. En tout cas, c'était une missive terne, sans intérêt.
Toute la famille était partie du principe que Catalina profitait de sa nouvelle vie de couple et ne prenait pas le temps d'écrire. Sachant qu'elle ne disposait pas non plus d'une ligne téléphonique dans sa maison, un manque fréquent à la campagne. De toute façon, Catalina n'était guère encline à la correspondance. Noemi, prise par ses cours et ses obligations sociales, avait fini par se dire que Catalina et son mari se décideraient un jour à passer à Mexico.
Mais la lettre qu'elle tenait entre les mains était surprenante à bien des égards. Manuscrite alors que Catalina privilégiait la machine à écrire. Verbeuse alors que la jeune femme ne s'étendait jamais sur le papier.
- Très bizarre, reconnut Noemí. Elle avait d'abord cru que son père exagérait ou utilisait cet incident pour écarter sa fille de Duarte, mais l'affaire semblait sérieuse.
pourquoi j'ai écrire à Virgil pour réclamer des explications.
-Que lui as-tu dit exactement?
Elle craignait que son père a pu paraitre impoli. homme sévère
-'Tu dois bien comprendre que je n'aurais aucun plaisir envoyer ma propre nièce à La Castafieda..
-C'est ce que tu lui as dit? Que tu voulais mettre sa femme a l'asile?
-I'en ai parlé comme d'une solution envisageable. (Il tende la main. Noemí lui rendit la lettre.) Ce n'est pas le seul trablit sement possible, mais jy possède quelques relations, Catalina a peur-être besoin de soins professionnels dont elle ne dispose pas à la campagne. Je crains que ce soit à nous de lui venir en aide au mieux de ses intérêts.
- Tu fais pas confiance à Virgil?
Le père de Noemí laissa échapper un ricanement sec.
-Ma fille, ta cousine s'est mariée vite et, à mon humble avis, sans trop réfléchir. Cela étant, je suis le premier à reconnaitre que Virgil Doyle est un homme charmant. Mais ça n'en fait pas quelqu'un de fiable. L'argument fit mouche. Les fiançailles de Catalina avaient
été ridiculement courtes, au point que la famille n'avait guère l'occasion de discuter avec le futur époux. Noemí ne savait même plus comment le couple s'était rencontré, à part que, quelques semaines plus tard, Catalina avait expédié les invitations au mariage.
Elle-mème n'avait appris qu'à cette occasion que sa cousine avait un amoureux. Elle n'aurait peut-être rien su du mariage si Catalina ne lui avait pas demandé de servir de témoin à la mairie. Le père de Nocmí avait fort peu apprécié un tel degré de hare et de mystère. Il avait quand même offert un banquet au couple après le mariage, mais le comportment de Catalina l'avait offensé. C'était aussi à cause de cette tension latente que Noemí
ne s'était pas inquiétée du manque de communication de sa cousine, qui devait miser sur une amélioration de la situation au fil des mois. Catalina aurait pu débarquer à Mexico en novembre pour les achats de Noël et tout le monde s'en serait réjoui. Le
temps guérissait beaucoup de choses.
- Don tu crois qu'elle dit la vérité et que Virgil la maltraite, lança-t-elle en tentant de se remémorer sa propre impression du jeune homme.
Séduisant et poli furent les deux mots qui lui vinrent à l'esprit, sachant qu'elle n'avait pas échangé plus de quelques phrases avec lui.
_- Elle prétend non seulement qu'il veut l'empoisonner, mais aussi que des fantômes rôdent dans sa chambre. Vois-tu là des propos auxquels on peut se fier?
Le père de Noemí se leva et se dirigea vers la fenêtre, devant laquelle il s'immobilisa bras croisés. Le bureau offrait une vue sur les superbes bougainvillées de la maîtresse de mason, une masse colorée à présent enveloppée de ténèbres.
-Elle ne va pas bien, ça j'en suis sûr, reprit-il. Je sais aussi que si l'histoire se termine par un divorce, Virgil ne touchera rien. Or il était assez clair au moment du mariage que sa famille subissait des revers de fortune. Tant qu'il reste marié à Catalina,
il a accès à son compte en banque. Donc il a tout intérèr à garder ta cousine à la maison, même si elle serait mieux en ville avec nous.
-Il serait assez cupide pour placer son porte-monnaie avant la santé de sa femme?
- Je ne le connais pas, Noemí. Aucun de nous ne le connait.
C'est bien là le problème. Cet homme est un étranger. Il dit que Catalina est bien soignée et que son état Saméliore mais, pour ce que j'en sais, elle pourrait être attachée sur son lit et nourrie. Noemi soupira en baissant les yeux vers les orchidées blanches, de son corsage.
-C'est toi qui donnes dans le mélodrame, là.
-Te sais ce que cest d'avoir un malade dans la famille. Ma propre mère a fait une attaque et a du rester au lit pendant de années. Ce sont des circonstances parfois difficiles à gérer.
-Que devrai-je faire une fois là-bas, alors? demanda Noemi en posant délicatement ses mains sur ses genoux.
- Évaluer la situation. Déterminer si ce serait mieux pour Catalina de revenir en ville et, dans ce cas, tenter d'en convaincre
son mari.
-De quelle manière suis-je don censée y parvenir? Son père se fendit d'un sourire en coin. Dans ce genre d' expression
- les sourires, les yeux sombres pétillants d'intelligence-, père et fille se ressemblaient beaucoup.
- Tu ne cesses de changer d'avis sur tout et n'importe quoi. Tu voulais d'abord étudier l'histoire, puis cest passé au théàtre et maintenant à l'anthropologie. Tu as essayé tous les sports imaginables sans jamais c'investir dans un seul. Quant aux garçons, tu leur accordes au mieux deux rendez-vous avant de couper les ponts.
-Quel rapport avec ma cousine?
-J'y viens. Tu es inconstante, mais aussi très têtue sur les mauvais sujets. L'heure est venue de canaliser cet entêrement et cette énergie vers un objectif utile. Aucune activité n'a su te retenir longtemps, à part les leçons de piano.
-Et d'anglais, rétorqua-t-elle.
Inutile, en revanche, de nier la suite des accusations paternelles. Elle volait en effet soupirant à l'autre et s'avérait capable de porter quatre tenues différentes dans la même journée. Pourquoi faudrait-il prendre des décisions défimitives à vingt-deux ans? pensa-t-elle. Mais ce n'était pas une question à poser à son père, lui qui avait repris l'entreprise familiale à dix-neuf ans. Selon ses critères, sa chère fille gaspillait sa jeunesse. Noemi soupira de nouveau sous le regard dur du patriarche.
-D'accord. Je serai très heureuse de rendre visite à Catalina dans quelques semaines.
-Lundi, Noemí. C'est pour ça que je t'ai appelée à la fête. Tu dois te préparer à sauter dans le premier train pour El Triunfo lundi matin.
- Et mon récital?
Piètre excuse, évidemment. Noemí prenait des leçons de piano depuis ses sept ans et, deux fois par an, se produisait lors d'un petit
récital. Les mondaines n'avaient plus l'obligation de savor jouer d'un instrument de musique, comme à l'époque de sa mère, mais cela demeurait un passe-temps apprécié dans la haute société. De plus, Noemí adorait le piano.
-Oui, le récital. Où tu pensais sans doute exhiber une nouvelle robe et inviter Hugo Duarte afin qu'il ne traine pas avec
une autre femme. Dommage, notre affaire est plus grave.
- Je tiens à te signaler que je n'ai pas acheté de nouvelle robe. Je comptais porter celle du cocktail chez Greta. (L'argument lui servit à masquer le fait qu'elle comptait effectivement inviter Hugo.) Mais ce n'est pas le récital le plus important. Je commence mon cursus dans quelques jours. Si je ne me présente pas, je serai renvoyée.
-Eh bien, tu te présenteras à une autre session.
La jeune femme allait protester contre une telle injustice lorsque son père la foudroya du regard.
-Noemí, tu me tannes depuis un moment à propos de l'Université nationale. Si tu remplis cette mission, tu pourras ty inscrire.
Les parents de Noemí l'avaient autorisée à fréquenter l'Université féminine, mais rechignaient à la laisser poursuivre plus
avant. Or elle voulait décrocher une maîtrise en anthropologie. Ce qui nécessitait une inscription à l'Université nationale. Quant à sa mère, elle ne comprenait pas son aspiration, de sa modernité. Une Fille devait mener une vie simple, passant de debutante a épouse. S'obstiner dans les études signifiait retarde la perpétuation de ce cycle, telle une chrysalide restant enfema dans son cocon. Après de nombreuses disputes, la mère de Noemi. Elle avait exigé de son mari une décision terme, Don cette étonnante déclaration offrait une occasion unique
- Tu le penses vraiment? demanda-t-elle, circonspecte.
-Oui. Je le répète, l'affaire est grave. Autant je ne souhaite pas voir l'annonce d'un divorce s'étaler dans les journaux. Je ne peux pas laisser quelqu'un profiter des biens de la famille. De plus, il s'agit de notre Catalina. (Il fit une pause avant de reprendre d'une voix plus douce.) Elle n'a pas eu beaucoup de chance dans la vie. Peut-être a-t-elle juste besoin d'une amie à qui parler.
Catalina avait en effet vécu son lot de calamités. D'abord la mort de son père, puis le remariage de sa mère avec un homme qui la rendait bien malheureuse. La mère de Catalina était morte à son tour deux ans plus tard, suite à quoi la jeune fille était venue vivre avec la famille de Noemí; le beau-père, lui, avait déjà mis les voiles. Malgré 'amour qui l'entourait chez les Taboada, ces deux décès prématurés l'avaient profondément affectée. Quelques années plus tard, ses fiançailles rompues avaient provoqué force querelles et ressentiments. Un jeune homme un peu lunatique avair courtisé Catalina
pendant des mois ave un certain succès, mais le père de Noemi réconduit, ne le trouvant pas à la hauteur:. A près cetre vilaine histoire, Catalina avait bien retenu la legon puisqu elle avait entoure sa romance avec Virgil Doyle d'un mur de discrétion. À moins que le rusé Virgil ait lui-mème convaincu Catalina de garder bouche cousue jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour annuler le mariage.
-Je suppose que l'université acceptera que je m'absente quelques jours.
-Parfait. J'envoie un télégramme à Virgil pour le prévenir de son arrivée. Il faudra s'armer de patience et de subtilité. Le mari de Catalina est en droit de prendre certaines décisions à sa place, mais nous n'hésiterons pas à intervenir s'il manque à ses devoirs.
-Je songe à te demander une confirmation écrite. Pour l'Université nationale.
Le père de Noemí se rassit derrière son bureau. Comme si tu m'avais déjà vu manquer à ma parole..
À présent, va donc ôter ces fleurs de tes cheveux et préparer ta valise. Je sais que tu mettras des heures à choisir quelles tenues prendre. (Le regard paternel s'attarda un instant sur la robe de la fille, mécontent entre autres des épaules découvertes.) Tu tes déguisée en quoi, au juste?
- J'incarne le printemps.
- Il fait plutôt froid, là-bas, assena-t-il sèchement. Si tu comptes y parader dans ce genre de costume, je te conseille d'emporter un lainage.
Noemí se garda de lancer une réplique cinglante. Ayant accepté de s'embarquer dans cette aventure, elle se rendait soudain compte qu'elle ignorait à peu près tout de l'endroit où elle se rendait et des gens qui y vivaient. Ce voyage n'aurait rien d'une croisière ni d'une gentille promenade. Mais elle se rassura en se disant que son père l'avait choisie pour cette mission et qu'elle saurait la remplir. Inconstante, elle? Noemí allait montrer le dévouement que l'on attendait d'elle. Peut-être, ensuite, son père la verrait-il enfin comme une femme forte et méritante. La possibilité d'un échec ne lui effleura même pas l'esprit.
Aujourd'hui, nous avons eu l'occasion de tenir un débat approfondi sur l'économie lors du Sommet de la zone euro. La zone euro devrait rester sur la voie de la croissance tant en 2022 qu'en 2023, bien que ce soit à un niveau inférieur à ce que nous avions prévu avant la guerre. De toute évidence, la guerre en Ukraine a de lourdes répercussions, tant sur la croissance que sur l'inflation. Nous avons assisté à l'action déstabilisatrice de la Russie dans le domaine du gaz. Et nous assistons à des hausses de prix allant au-delà de l'énergie, dans le secteur de l'alimentation et ailleurs dans l'économie. C'est pourquoi nous avons discuté de la manière d'atténuer les conséquences économiques et sociales, en particulier sur les plus vulnérables de nos sociétés.
Cela commence par une préparation adéquate pour faire face à d'autres perturbations potentielles des livraisons de gaz russe à l'Europe. Nous travaillons d'arrache-pied à cet égard. Nous avons examiné tous les plans d'urgence nationaux afin de nous assurer que chacun est prêt à répondre à de nouvelles perturbations. Et nous travaillons à l'élaboration d'un plan européen d'urgence commun de réduction de la demande avec l'industrie, mais aussi avec les 27 États membres. Nous le faisons parce que nous avons tiré les leçons de la COVID-19. Nous avons constaté que, lorsque nous agissons ensemble à 27, lorsque nous évitons la fragmentation, nous sommes forts et nous avons un impact considérable. Je présenterai ce plan aux dirigeants en juillet. Je pense qu'il n'y aura pas de retour à des combustibles fossiles bon marché. Par conséquent, outre un soutien temporaire et ciblé aux familles et aux entreprises vulnérables, il est essentiel d'aider nos économies et nos sociétés à s'adapter aux nouvelles conditions. La cause profonde de notre problème est notre dépendance à l'égard des combustibles fossiles, dont nous devons nous débarrasser.
C'est là l'essence de REPowerEU. Par l'intermédiaire de REPowerEU, nous fournissons environ 300 milliards d'euros pour faire trois choses: le premier pilier consiste à diversifier notre approvisionnement énergétique. Le deuxième pilier consiste à accroître l'efficacité énergétique. Et le troisième pilier est la fourniture de nos propres énergies renouvelables vertes. Nous voyons déjà des résultats. Si vous me le permettez, je vais vous donner un exemple pour le premier pilier, la diversification au détriment du gaz russe: nous constatons que les livraisons américaines de GNL à l'Union européenne ont augmenté de 75 % cette année par rapport à l'année dernière. Nous venons de signer un protocole d'accord avec Israël, l'Égypte et l'Union européenne afin de garantir la disponibilité de gaz naturel en provenance d'Israël, liquéfié en Égypte, puis acheminé sous forme de GNL vers l'Union européenne. Le gaz du gazoduc norvégien a augmenté de 15 %; l'Azerbaïdjan progresse de 90 %. Il y a donc beaucoup à faire pour se diversifier réellement, en délaissant le gaz russe au profit d'autres fournisseurs fiables. En ce qui concerne les énergies renouvelables, je pense qu'on peut mentionner un chiffre intéressant: l'Union européenne était et est le deuxième plus grand marché mondial en termes d'augmentation de la capacité des énergies renouvelables en 2021, et le sera en 2022. Vous voyez donc également la grande avancée en matière d'investissements massifs dans les énergies renouvelables. C'est l'énergie de demain. C'est la voie à suivre.
Un deuxième thème que nous avons abordé en parallèle est le travail que nous faisons sur le réexamen de la gouvernance économique. Nous savons que l'endettement et les déficits se sont envolés dans tous les États membres après la pandémie de COVID-19. En même temps, des investissements très importants doivent être consentis pour réussir notre transition vers une société et une économie de l'Union vertes, numériques et résilientes. Nous devons donc élaborer des règles qui concilient ces besoins d'investissement plus élevés — ils sont nécessaires — tout en préservant la viabilité des finances publiques. Les deux vont de pair : la viabilité budgétaire et la croissance.
Permettez-moi de conclure, cher Emmanuel, en vous félicitant pour cette Présidence française extrêmement fructueuse. Vous avez réalisé un travail colossal. J'ai pu voir chaque jour avec quelle intensité votre équipe — et je tiens à vous en remercier, vous et votre équipe —a travaillé à faire progresser l'Union européenne. Elle a vraiment fait la différence. N'oubions pas que, lorsque votre Présidence a commencé, non seulement le programme était très chargé, mais vous ne saviez pas qu'une guerre allait éclater. En un temps record, nous avons mis en œuvre ensemble six trains de sanctions lourdes. Il s'agit selon moi d'un marqueur historique, d'un moment vraiment décisif où l'Union européenne a démontré sa détermination à agir et la rapidité avec laquelle elle peut avancer. À cette époque, nous avons accueilli 7,5 millions de réfugiés ukrainiens. Trois millions d'entre eux sont encore présents chez nous. Vous et votre équipe - votre Présidence - nous avez permis d'accorder très rapidement à ces personnes une protection temporaire, c'est-à-dire l'accès au marché du travail, au système éducatif et au système de sécurité sociale. Tout cela, grâce à la Présidence française.
Je vous remercie personnellement pour les progrès considérables que nous avons accomplis sur le pacte vert pour l'Europe et, en particulier, l'énorme paquet «Ajustement à l'objectif 55». Des dizaines de propositions ont été avancées. C'est un véritable bond en avant. Il en va de même, et je sais que cela vous tient très à cœur, de la législation sur les services numériques et de la législation sur les marchés numériques, et donc de nos efforts pour mettre de l'ordre dans le monde en ligne comme nous l'avons fait dans le monde hors ligne, pour protéger nos citoyens et pour préserver la compétitivité de nos entreprises dans le monde en ligne. Ces deux législations, la DSA et la DMA, ont été négociées dans un esprit ambitieux et adoptées en un temps record. Vous avez vraiment tenu toutes vos promesses. La conférence sur l'avenir de l'Europe a eu lieu.
Mais je suis personnellement très fière d'un dossier particulier que vous avez mené à bien au cours de la Présidence française, à savoir la part des femmes dans les conseils d'administration. Il a fallu dix longues années. Ce dossier a été bloqué pendant dix ans. La Présidence française a permis de le remettre à l'ordre du jour, de le négocier et de l'adopter en un temps record. Ainsi, vous avez non seulement mis fin à une injustice envers les femmes, mais aussi à une énorme perte de revenus pour les entreprises. Vraiment, cet accord sur la présence des femmes dans les conseils d'administration marque un grand progrès.
Un dernier point, mais non des moindres, et je ne manquerais sous aucun prétexte de le mentionner, nous avons bien progressé s'agissant du pacte sur la migration et l'asile, en particulier pour ce qui concerne le mécanisme de solidarité volontaire et la gouvernance de Schengen. Des dossiers importants. Ils étaient difficiles à gérer, vous les avez vraiment fait avancer. Je m'arrête ici, mais comme vous pouvez le constater, cher Emmanuel, je pense que la France peut être très fière de cette Présidence. Elle a été remarquable. Merci beaucoup.
C’est pas génial de trouver sa bouffe servie en revenant?
Génial, je crevais de faim et puis j’aime bien quand on est servi quand je reviens des toilettes
On a du bol d’être servis, Buddy Holly m’inspire pas confiance
Mouais on a eu de la chance d’avoir quelque chose. Je pense que Budy Holly pédale dans le yaourt.
Fallait aller chez Marilyn
Pour moi, on aurait été mieux chez Marilyn
Y a deux Marilyn
Laquelle ? y a deux Monroe.
Erreur
Ah non, pas du tout.
Là, c’est Marilyn
Là, c’est Marilyn Monroe
L’autre, c’est Mamie Van Doren
Et celle-là, c’est Mamie Van Doren
Jayne Mansfield a pas l’air d’être là, ce soir
Mais je vois pas Jayne Mansfield, c’est sûrement son soir de congé.
T’es futé, dis donc
T’es malin
ça m’arrive
Ouais, j’ai mes moments]
T’as trouvé un sujet ?
T’as décidé de quoi t’allais parler ?
Justement. T’as l’air vraiment sympa, je veux pas te choquer.
Je crois oui… sauf que t’es tellement gentille que … j’ai peur, je voudrais pas te vexer
ça ne ressemble pas à des fadaises de circonstance. T’as vraiment quelque chose à me dire.
Oh, dis-donc ça nous change du tout au tout des banalités que tout le monde dit quand on lie connaissance. T’as tout l’air d’avoir un message à faire passer.
Ben oui. Mais tu promets de ne pas le prendre mal ?
Ben ouais, ouais, je crois, je le crois, seulement tu dois me promettre de ne pas te vexer.
Je peux rien promettre sans savoir ce que tu as à me dire. Après tu le diras, et si je le prends mal, je trahirai ma promesse malgré moi.
Non, non, non, non, ce genre de promesse c’est pas tenable. J’ai aucune idée de ce que t’as à me dire, alors si toi tu te décides pas à me dire ce que t’as à me dire, comment savoir d’avance si je me vexerai pas, ce qui fait que je risque de me vexer quand même en oubliant ma belle promesse.
N’y pensons plus
Non, laisse tomber.
Pas question. Impossible de plus y penser. Ça m’intrigue trop.
Ah non, impossible. Ce que tu viens de dire là est si intriguant.
C’est vrai ?
Ah ouais, c’est vrai ?
d’ailleurs, c’est moins excitant si y a pas de risques, non ?
Et puis d’ailleurs, est-ce que c’est pas plus excitant de faire les choses sans permission ?
Bon d’accord. Je me jette à l’eau. Tu penses quoi du coup d’Antoine ?
D’accord, si tu veux. Allons-y. qu’est-ce que tu penses de ce qui est arrivé à Antoine ?
qui c’est ?
Qui est Antoine ?
Tony Rocky Horror. Tu sais bien.
Tony Rocky Horror. Tu sais, tu le connais.
son accident ?
Il est passé par la fenêtre
Accident, si on veut. Peut-être qu’on l’a poussé. Peut-être même que c’est Marsellus qui l’a jeté. Ou mieux encore, que Marsellus l’a jeté par la fenêtre à cause de toi.
C’est une façon de le dire. Une autre façon serait peut-être de dire qu’on l’a jeté, ou alors on pourrait peut-être dire qu’il s’est fait jeter par Marsellus, et une dernière version serait qu’il s’est fait jeter d’une fenêtre par Marsellus à cause de toi.
tu en es sûr ?
Tu crois que c’est vrai ?
Sir, non, je l’ai entendu dire, c’est tout.
Non, non, non, non j’en sais rien mais je lai entendu. Je l’ai entendu.
qui te l’a dit ?
Où tu l’as entendu ?
des gens
Chez des gens
des gens bavards ?
Les gens disent beaucoup de choses
oh, ça oui !
Oh ça c’est sûr, c’est sûr !
Sois pas gêné, dis-moi tout
Sois pas gêné Vincent, dis-moi la suite
je suis pas gêné, mais…
Je suis pas gêné]
C’est très scabreux ?
Ils racontent qu’on était amoureux ?
parait qu’Antoine t’aurait massé les pieds, voilà
Non, non non, non. Ils ont dit qu’Antoine t’avait fait un massage
Et puis ?
Et ?
et puis rien, c’est tout.
Et non, rien. C’est tout.
on t’a dit que Marsellus avait balancé Tony du 4eme pour m’avoir massé les pieds ? Et t’y as cru ?
On t’a dit que Marsellus avait fait jeter Tony Rocky Horror d’une fenêtre du 4ème pour m’avoir fait un massage et t’as pu avaler ça ?
sur le moment, ça m’a paru crédible.
Je sais pas. Quand on m’a raconté ça, ça m’a paru possible.
que Marsellus ait jeté Tony par la fenêtre pour m’avoir massé les pieds ?
Marsellus aurait jeté Tony d’une fenêtre du 4ème étage pour un massage qu’il m’a fait et ça te parait normal ?
ça m’a paru radical, mais pas impossible. J’ai cru comprendre que Marsellus te couvait beaucoup.
Ça m’a paru excessif mais ça veut pas dire que ça a pas eu lieu. On m’a dit aussi que Marsellus veut te protéger alors…
qu’un mari couve sa femme, d’accord, mais de là à uer un homme pour un massage, y a une marge
Qu’un époux puisse protéger sa femme, ça oui, je peux le concevoir. Seulement de là à tuer un homme pour rien du tout, moi je trouve qu’il y a de la marge
Il l’a fait ou pas?
Mais est-ce que ça s’est passé ?
Antoine m’a jamais touchée, sauf pour me serrer la main. Le jour de mes noces. En fait, personne sait pourquoi Marsellus l’a fait sauf Marsellus et Tony. Les malfrats, y a pas plus pipelettes.
La seule chose que Tony m’ait touché, c’est la main parce qu’il me l’a serrée à mon mariage. Ce qui est sûr c’est que personne sait pourquoi il s’est fait jeter du 4ème en dehors de Marsellus et de Tony. Mais quand vous êtes ensemble les truands, vous êtes de vrais concierges.
Depuis leurs conceptions récentes, le Mémorial ACTe de Guadeloupe et le Mémorial de l’Abolition de l’esclavage de Nantes catalysent des polémiques autour des usages publics du passé de la traite négrière transatlantique qu’ils suscitent. Conjointement à l’analyse de leurs mises en scène et effets de réception, l’article interroge des situations marquées à la fois par l’institution d’une mémoire officielle de l’esclavage et par ses diverses variations ou ripostes locales.
COMMENT PARIS A OBTENU SON SURNOM « VILLE LUMIÈRE »
Paris n’est pas étrangère aux surnoms, tels que « Lutèce », « Paname », « Pantruche » ou encore « la Ville Lumière ». Cependant, vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ? Les raisons qui motivent ce flamboyant surnom sont bien plus diverses que vous ne pourriez le croire. De nombreuses idées fausses sur le surnom « Ville Lumière »
Avant d’aller de l’avant, abordons toutes les idées fausses au sujet du surnom susmentionné. La plupart des personnes pensent que l’on appelle Paris « la Ville Lumière » en raison de ses boulevards et de ses ponts éblouissants, et on le comprend aisément.
Aujourd’hui, on observe plus de 296 sites illuminés à Paris, si l’on compte tout, y compris les hôtels et les églises, les statues et les fontaines, les bâtiments et monuments nationaux, et sur les 37 principaux ponts de Paris, un nombre impressionnant de 33 d’entre eux sont illuminés dans la plénitude de leur gloire à chaque crépuscule. La ville est tout particulièrement bien illuminée pendant la période des fêtes, lorsque plus de 2,4 kilomètres de lumières s’étendent de la Place de la Concorde à l’Arc de Triomphe. Elle est d’autant plus éclairée avec ses 450 arbres décorés le long de l’avenue et des trottoirs. Cependant, c’est le monument le plus célèbre de Paris, la merveilleuse tour Eiffel, qui est la principale responsable de l’interprétation erronée. Le monument brille comme un phare chaque nuit avec 40 kilomètres de guirlandes illuminées composées de 20 000 ampoules. Comment Paris est vraiment devenue « La Ville Lumière » La véritable raison du surnom de la ville provient du milieu du XVIIe siècle, lorsque Louis XIV, également connu sous le nom de Louis le Grand ou Roi Soleil, était sur le trône. Le 15 mars 1667, Louis XIV nomma Gabriel Nicolas de la Reynie le lieutenant général de police et lui lui confia la tâche de rendre Paris plus sûre. Des lanternes furent placées dans presque toutes les rues principales et on demanda aux habitants d’éclairer leurs fenêtres à l’aide de bougies et de lampes à pétrole. Bien que certains historiens datent le siècle des Lumières entre 1715 (l’année de la mort de Louis XIV) et 1789 (le début de la Révolution française), d’autres affirment que le mouvement était déjà présent à Paris à partir des années 1620 avec le début de la Révolution scientifique. De la fin du XVIIIe siècle et jusqu’au XIXe siècle, la ville de Paris est devenue de plus en plus connue comme un centre d’éducation et d’idées à travers l’Europe, inspirant poètes, philosophes, ingénieurs et scientifiques à foison.
Depuis son lancement en 1991, le festival Lollapalooza basé aux États-Unis continue son expansion pour s’étendre à d’autres villes/à de nouvelles villes situées dans/se trouvant dans des pays du monde entier/des quatre coins du monde.En 2016, Lollapalooza a été lancé à Paris et continue aujourd’hui d’accueillir des dizaines artistes locaux et internationaux de tout genre.L’inauguration du festivala été organisé en 2017, avec comme têtes d’affiche les Red Hot Chili Peppers, The Weeknd, Imagine Dragons, Lana Del Rey et bien d’autres artistes qui ont enflammé la scène de la ville la plus belle et la plus romantique du monde. Ce festival garantit une programmation différente chaque année et représente une occasion immanquable pour les fans.
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